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Actualités du marché

Actu

Mieux comprendre TICGN (Accise sur le Gaz Naturel)

L'Accise sur le Gaz Naturel (anciennement TICGN) est une taxe appliquée à la consommation de gaz naturel en France. Elle fait partie des accises et vise à financer la gestion des réseaux de distribution de gaz, en particulier pour soutenir les infrastructures et la transition énergétique. Cette taxe concerne les particuliers et les professionnels, et elle est payée chaque année.

  • Montant : Le montant de l'Accise sur le Gaz Naturel varie en fonction de la quantité de gaz consommée. Elle est calculée en €/MWh (mégawatt-heure) et s'applique à tous les types de clients, qu'ils soient connectés à un réseau de gaz naturel ou non.
  • Régulation : L'Accise sur le Gaz Naturel est une taxe régulée par l'État, et son taux peut varier chaque année en fonction des décisions du gouvernement et des besoins de financement des infrastructures gazières.
  • Objectif : Cette taxe a pour but de financer les coûts liés à l'acheminement et à la distribution du gaz naturel en France, en particulier pour soutenir l'entretien et la modernisation des réseaux. Elle est perçue comme un moyen de contribuer à la transition énergétique, avec des fonds utilisés également pour soutenir des projets liés aux énergies renouvelables.
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Publié le 11 avril 2025

Actu

Changement d’heure & stratégie énergétique

🌞 Heures d’été : un gain énergétique en déclin, mais toujours utile

 

Chaque année, le passage à l’heure d’été revient avec une promesse : celle de réaliser des économies d’énergie. Selon l’ADEME, ce changement d’heure pourrait permettre une économie de 258 GWh d’électricité à l’horizon 2030. Cela équivaut à la consommation annuelle d’une ville comme Marseille pour l’éclairage public.

Cependant, ces économies tendent à diminuer, principalement en raison de l’essor de l’éclairage LED, bien plus sobre que les technologies précédentes. En 2009, l’économie atteignait encore 440 GWh.

 

➡️ Ce constat nous rappelle que pour maîtriser durablement les dépenses énergétiques, il est essentiel d’aller plus loin que les simples ajustements horaires.

 

⚡ Investir dans le photovoltaïque : un levier concret et rentable

 

Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie et d’exigences réglementaires croissantes, de plus en plus d’entreprises choisissent de s’équiper en panneaux photovoltaïques. Cette solution d’avenir combine performance économique et responsabilité écologique.

 

✅ Réalisez des économies durables

 

L’autoconsommation permet de réduire immédiatement les factures d’électricité. En cas de surplus, la revente de l’énergie peut générer un revenu complémentaire.

 

🌱 Valorisez votre engagement écologique

 

Opter pour le solaire, c’est répondre aux enjeux climatiques tout en respectant les normes environnementales. C’est aussi un vecteur d’image puissant auprès de vos clients et partenaires.

 

🤝 Bénéficiez d’un accompagnement sur mesure

 

Des partenaires comme Endesa proposent une offre globale : études techniques, financements, panneaux à faible empreinte carbone, installation, maintenance... Vous êtes accompagné à chaque étape de votre projet énergétique.

 

📉 5 ans d’évolution du prix de l’énergie : ce qu’il faut retenir

 

Le marché de l’énergie a connu des fluctuations importantes ces dernières années, impactant fortement les budgets des professionnels. Entre volatilité des prix de gros et tensions géopolitiques, l’incertitude règne.

 

Nos conseils pour vous protéger :

  • Anticiper les hausses en suivant le marché

  • Négocier au bon moment

  • Comparer les offres avec des outils adaptés

  • S’appuyer sur un courtier en énergie pour prendre des décisions éclairées

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Publié le 01 avril 2025

Actu

Agrivoltaïsme : le décret fixant les conditions de son développement publié

C’est un décret d’application particulièrement attendu par le monde énergétique et agricole qui intervient un an après la loi encourageant les énergies renouvelables et qui va permettre « un véritable déploiement de l’agrivoltaïsme en France » ont indiqué conjointement le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire et celui de Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’industrie. Un décret qui vient fixer les règles de ce qu’est un projet d’agrivoltaisme et les conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur les terrains agricoles, naturels ou forestiers, en rappelant le principe de non concurrence entre activités agricoles et production d’énergie défini par la loi. Ce décret, qui sera complété par un arrêté fixant les modalités de sanctions « dans les prochaines semaines », est vu comme un « compromis entre les impératifs et les inquiétudes du monde agricole et les impératifs et les inquiétudes du monde de l’énergie » estime l’entourage de Roland Lescure. « C’est une nouvelle vision de l’agriculture  à la fois comme garante de notre souveraineté alimentaire mais également comme contributive active à la transition énergétique » souligne le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher. 

Encadrer les pratiques 

Le décret encadre d’une part l’agrivoltaïsme, qui désigne des installations associées à des pratiques agricoles (culture ou élevage) et d’autre part le développement de projets photovoltaïques au sol sur terrains agricoles, naturels ou forestiers, qui ne sera possible que dans des zones incultes ou non cultivées récemment, selon le gouvernement. Il fixe notamment à 40 % la surface maximale du terrain agricole couverte de panneaux solaires. « Le maintien de la production agricole sera contrôlé et mesuré par différents moyens par les directions départementales des territoires (DDT), dont la comparaison aux rendements observés sur des parcelles témoins » indique le gouvernement. Le décret prévoit par ailleurs que le rendement de la production agricole associée à un projet d’agrivoltaïsme ne pourra pas reculer de plus de 10 %. « On ne voudrait pas que des projets se développent au détriment du rendement agricole et c’est la loi qui le prévoit, au-delà du décret : tous ces projets doivent avoir un intérêt agronomique », a-t-on indiqué au cabinet de la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture. Dans le cas des cultures, « la production doit être au moins égale à 90 % de celle observée dans une parcelle témoin » précise le ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire. « Ce critère fera l’objet de contrôles spécifiques auprès des porteurs de projet, et les sanctions en cas de non respect pourront aller jusqu’au démantèlement de l’installation en question avec remise en état de la parcelle » indique le ministère.

Une reconversion possible pour les terrains non exploités depuis 10 ans

Aucun ouvrage photovoltaïque, hors installations agrivoltaïques, ne pourra être implanté en dehors des surfaces identifiées dans un document-cadre arrêté par le préfet de département sur proposition de la chambre départementale d’agriculture indique la loi Aper du 10 mars 2023. Ceux-ci devront intégrer les terrains incultes, les terrains non exploités depuis 10 ans ou plus, ainsi que des parcelles réputées propices à l’accueil de tels projets comme les friches industrielles ou les anciennes carrières. « Ces dispositions permettent de s’assurer qu’un terrain récemment cultivé ne pourra pas être transformé en champ photovoltaïque au sol » indique le gouvernement.

Donner de la visibilité aux acteurs

Une sortie saluée par de nombreux acteurs du monde énergétique et agricole, des porteurs de projets mais aussi de nombreux élus. « Un cap est donné » estime le syndicat des énergies renouvelables (SER) et son président, Jules Nyssen, évoquant un texte qui permet « de prendre en compte les besoins et les attentes des agriculteurs et de donner de la visibilité aux acteurs de la filière solaire ». Le Syndicat des énergies renouvelables évoque un travail ces derniers mois en « relation étroite » avec le monde agricole. Il s’agit de « compléter la production agricole par de la production d’énergie solaire » et « pas de remplacer » la production agricole par de la production d’énergie solaire, a dit le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, cité dans le communiqué. La Fédération française des producteurs agrivoltaïques (FFPA) s’est dite « satisfaite » de la sortie du décret et du taux d’occupation (40 %) retenu permettant la « compatibilité de la technologie avec la diversité des productions agricoles des exploitations ». La Confédération paysanne, opposée à la notion d’agrivoltaïsme, jugée « marketing », et à l’installation de « tonnes de métal » sur des terres vouées à la production de nourriture, a fait savoir qu’elle déposerait « un recours contre ce décret, afin de contraindre le gouvernement à revoir sa copie ». Selon ce syndicat agricole, le texte est dénué de « garde-fous (…) pour préserver les paysans et le foncier de l’appétit des énergéticiens » . « Nous tenons à rappeler le faible impact sur les terres agricoles des projets agrivoltaïques, avec un besoin de moins de 1 % de la surface agricole utile pour atteindre les objectifs » de la France, a souligné Daniel Bour, président du syndicat du solaire Enerplan, selon qui « l’agrivoltaïsme est une opportunité fantastique pour l’agriculture française et pour la production électrique renouvelable solaire ».

Une installation « au bénéfice » de l’agriculture

« Aucune activité énergétique ne doit prendre le pas sur l’activité agricole » et sur la mission première de celle-ci : « nous nourrir » soulignait il y a quelques jours Agnès Pannier-Runacher, en marge d’un déplacement sur un site pilote en Côte d’Or. L’article 54 de la loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables promulguée le 10 mars 2023 distingue les projets agrivoltaïques, comprenez des projets apportant un service direct à l’activité agricole, des projets photovoltaïques compatibles avec une activité agricole, pastorale ou forestière. En clair, un projet est considéré comme de l’agrivoltaisme s’il garantit une production agricole significative et un revenu durable, et qu’il apporte au moins l’un des services suivants : amélioration du potentiel agronomique, adaptation au changement climatique, protection contre les aléas ou amélioration du bien-être animal. En termes de rendement agricole, les études parues ces dernières années sont assez hétérogènes. Difficile aujourd’hui de s’avancer sur les potentiels, même si certaines cultures semblent plus propices que d’autres. « Un dispositif agrivoltaïque doit conduire au bénéfice de l’activité agricole et de la diversification des revenus perçus par les agriculteurs. Ce texte pourra donc également contribuer positivement à la création de valeur et au renouvellement des générations » souligne le ministre de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire Marc Fesneau. « C’est une source de rémunération garantie stable et dé-risquée » précise l’entourage de Roland Lescure.

Des points à clarifier 

En revanche, le décret n’aborde pas la question du partage des revenus engendrés par la production d’énergie, entre le propriétaire foncier, l’agriculteur qui exploite le champ et le porteur de projet agrivoltaïque. « Il faut que tout le monde s’y retrouve », a indiqué le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, concédant que « si ça devient trop intéressant pour le propriétaire foncier, ça peut nuire à l’agriculture ». De « nouvelles initiatives législatives » sur ce point doivent être présentées à l’été, selon la même source. Un autre arrêté également attendu, probablement l’année prochaine, doit définir la liste des technologies dites éprouvées sur proposition de l’Agence de la transition écologique. 

Quoi qu’il en soit, la publication du décret, avec « des critères clairement définis » devrait  amener « un afflux massif de projets dans les prochaines années » estiment les cabinets d’Agnès Pannier-Runacher et de Roland Lescure. Il faut dire que pour atteindre 100 GW en 2050, la France, qui dispose de 20 GW de capacités photovoltaïques installées, compte clairement sur le développement de l’agrivoltaïsme.

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Publié le 22 avril 2024

Actu

Mise à jour des tarifs de gaz au 1er avril

Le mois d'avril marque traditionnellement des ajustements importants dans la facturation du gaz. Voici un récapitulatif des changements à prendre en compte :

Qu'est-ce qui change ?

 La CAR : La consommation annuelle de référence (ou CAR) est une estimation de la quantité de gaz consommée sur une année. Elle se base sur les consommations réelles de l'année précédente. Bien qu'elle soit calculée depuis janvier dernier elle devient applicable au 1er Avril. 

 Le profil de consommation : De P11 à P19, le profil de consommation permet d'identifier vos différences de consommation entre l'été et l'hiver.

 Les tarifs des réseaux de transports : Pour amener le gaz jusqu'à vous, il existe deux réseaux : le réseau de transport (l'autoroute) et le réseau de distribution (les routes nationales et départementales). Les tarifs de transports permettent de couvrir les investissements et l'utilisation des infrastructures du réseau. Cette année ils augmentent que ce soit pour GRTgaz ou pour Téréga

 Le terme tarifaire stockage (en forte baisse): Le terme tarifaire stockage contribue, en complément des recettes des ventes aux enchères de stockage, au financement des activités de stockage de gaz naturel en France. Il passe à 139,07€/MWh/j/an le 1er avril 2024 (contre 186,70€/MWh/j/an en 2023).

 Trois changements supplémentaires ont lieu par ricochet : les frais de stockage sont impactés par la CAR, tout comme l'Abonnement (terme mensuel d'acheminement) et la Contribution Tarifaire d'Acheminement.

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Publié le 04 avril 2024

Actu

Nouveau record de déploiement de capacités renouvelables dans le monde en 2023, mais en-dessous des objectifs climatiques

L'année 2023 a établi un nouveau record de déploiement des énergies renouvelables, mais à un rythme "loin de l'objectif de tripler" cette production "d'ici 2030", cible fixée par la COP28 à Dubaï, selon un rapport de l'Agence pour les énergies renouvelables (Irena) publié mercredi.

Représentant désormais "une capacité totale de 3 870 gigawatts (GW) dans le monde", les énergies renouvelables ont représenté "86% des ajouts de capacité" électrique dans le monde, selon l'Agence. Elle déplore néanmoins une croissance "inégalement répartie" à travers le monde, "ce qui indique une tendance loin de l'objectif de tripler les énergies renouvelables d'ici 2030".

69% de nouvelles capacités renouvelables implantées en Asie

Un euphémisme : avec 297 GW de capacités supplémentaires, la Chine a représenté à elle seule près des deux tiers de la progression mondiale des énergies renouvelables (69% pour l'Asie dans son ensemble). "Cela reflète un fossé flagrant avec d'autres régions, laissant une grande majorité de pays en développement à la traîne, malgré des besoins économiques et de développement massifs", déplorent les auteurs du rapport.

"La progression n'est pas assez rapide" pour ajouter les 7 200 GW requis au cours des sept prochaines années pour suivre le scénario de l'Irena pour être aligné sur l'objectif de limiter à 1,5°C le réchauffement climatique, a déploré son directeur général Francesco La Camera, cité dans le rapport.

Il a estimé qu'il était "urgent d'intervenir et de corriger le tir à l'échelle mondiale", notamment dans les économies émergentes et en développement, "dont beaucoup sont encore laissées pour compte dans ces progrès".

Faible progression des renouvelables en Afrique

L'Afrique a ainsi vu ses capacités d'énergies renouvelables progresser de 4,6% en 2023, contre 16,6% pour le Moyen-Orient, et près de 10% pour le continent européen et l'Océanie.

S'agissant des types d'énergies, la progression a été tirée majoritairement par le solaire (+ 345,5 GW).

"La voie vers un triplement de la capacité d'énergies renouvelables d'ici 2030 nécessite un renforcement des institutions, des politiques et des compétences", conclut l'Irena.

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Publié le 28 mars 2024

Actu

POwR Earth Summit 2024 : Le sommet pour accélérer la transition énergétique

Du 13 au 15 mars 2024, Paris a été le point de convergence mondial pour les débats et les actions en faveur de la transition énergétique, avec la tenue de la première édition du POwR Earth Summit. Organisé par la POwR Earth Foundation, ce sommet d’envergure a réuni des acteurs majeurs du secteur énergétique au CNIT FOREST Paris La Défense.

Avec pour objectif ambitieux de catalyser les efforts vers une transition énergétique plus rapide et plus efficace, le POwR Earth Summit 2024 s’est fixé pour mission de favoriser la collaboration et le partage de connaissances afin d’accélérer la transition énergétique. À travers des tables rondes, des conférences et des sessions de travail, il a créé un espace propice au dialogue entre entreprises, porteurs de projets, décideurs politiques et société civile. Cette initiative revêt une importance capitale dans la lutte contre le changement climatique et pour la promotion d’un modèle énergétique plus durable.

Le sommet a été marqué par la participation notable de personnalités de premier plan telles que Barack Obama, acteur engagé dans la mise en œuvre des Accords de Paris, ainsi que Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie. Les deux personnalités de renom ont inauguré le dialogue dans le contexte crucial de la lutte mondiale contre le réchauffement climatique.
Parmi les participants, aux côtés d’Obama et de Birol, figuraient des experts renommés. Notamment, François Gemenne co-présidente du groupe de travail 1 du GIEC, la climatologue Valérie Masson Delmotte, Bruno David, ancien directeur du Museum d’Histoire Naturelle, l’avocate Corinne Lepage, le glaciologue Jean-Baptiste Bosson, Bertrand Piccard, président de la fondation Solar Impulse, et Arthur Keller, spécialiste des risques systémiques et des stratégies de résilience.

Après la cérémonie d’ouverture, une série de conférences et de tables rondes s’est tenue les 14 et 15 mars, abordant trois grands défis : premièrement, réduire l’écart entre les objectifs européens en matière d’énergies renouvelables et les capacités actuelles du marché français ; deuxièmement, élaborer un modèle qui concilie le développement des énergies renouvelables avec les intérêts de la biodiversité, de l’agriculture et de la solidarité ; et troisièmement, améliorer la collaboration entre les différents acteurs de l’énergie, qu’ils soient du secteur public ou privé, scientifiques, industriels ou financiers.

Lors du POwR Earth Summit 2024, la réforme du marché européen de l’électricité a occupé une place centrale dans les discussions. Des experts de divers secteurs, tels que Anne Debrégéas d’EDF, Béatrice Delpech d’Enercoop, Vincent Derbali d’EPEX SPOT et Pauline Maurus du Cabinet Huglo-Lepage, ont participé à cet échange. Les débats ont porté sur l’accord historique conclu par les États membres de l’Union européenne à l’automne précédent pour réformer le marché européen de l’électricité.

Parmi les principales mesures de cette réforme figurent des outils visant à développer le marché de long terme avec pour objectif de stabiliser les prix de l’électricité tout en augmentant les capacités d’énergies renouvelables et nucléaires dans toute l’Europe. Les contrats de gré à gré (PPA) ont été identifiés comme l’un des piliers de cette réforme, offrant une stabilité essentielle aux acteurs du marché sur des durées de 15 à 20 ans. Cependant, des préoccupations subsistent quant à l’accès des petits acteurs à ces contrats et à leur adaptabilité à leurs besoins spécifiques. De même, les contrats pour la différence (CFD) ont été introduits pour fournir un soutien financier aux producteurs d’électricité, garantissant leur rentabilité malgré les fluctuations des prix sur le marché.

Malgré ces avancées, Pauline Maurus a critiqué l’absence d’objectifs contraignants pour le développement des PPA, ainsi que le manque de mesures structurantes pour promouvoir la sobriété énergétique et stimuler davantage le développement des énergies renouvelables. L’avocate a également remis en question la focalisation de la réforme sur la flambée des prix de l’électricité, soulignant que cela négligeait les enjeux climatiques plus larges. De plus, Béatrice Delpeche a exprimé son désaccord avec la promotion continue des centrales électriques les plus polluantes, remettant en question les objectifs de transition énergétique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Face à ces défis, Anne Debrégeas, ingénieure de recherche et économiste chez EDF, appelle à un retour à un système public d’exploitation du marché de l’électricité, arguant que la libéralisation actuelle du marché n’a pas pleinement atteint ses objectifs. Enfin, les perspectives incluent la mise en place d’une régulation efficace du marché de l’électricité, tout en répondant aux défis urgents posés par le changement climatique et la transition vers une économie bas carbone.

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Publié le 25 mars 2024

Actu

Paprec va construire à La Réunion le plus grand pôle de valorisation énergétique des déchets en Outre-mer

Paprec Energies mettra en service en 2026 sur l’île de La Réunion l’une des plus importantes unités françaises de valorisation organique et énergétique des déchets ménagers et la plus grande dans les territoires d’Outre-mer. Un pôle multi-filières qui va gérer 60 % des déchets des habitants de l’île et fournir 10 % de l’électricité consommée à La Réunion en permettant d’éviter chaque année l’enfouissement de plus de 130 000 tonnes de déchets ménagers.

Situé à Pierrefonds, ce projet majeur pour La Réunion vise à lutter contre des problématiques propres aux territoires insulaires et aux zones non interconnectées aux réseaux énergétiques plus largement : réduire la dépendance envers les énergies fossiles et limiter le recours à l’enfouissement alors que des millions de tonnes de déchets ménagers continuent d’être enfouies chaque année. Ce projet, qui ne fut pas un long fleuve tranquille en raison de rivalités locales et d’un opposition à l’incinérateur et dont la mise en service est prévue en 2026, constitue un tournant majeur dans la gestion des ordures ménagères à La Réunion. Une île saturée par ses déchets.

Un territoire ultra dépendant des énergies fossiles

La dépendance énergétique de La Réunion est importante : les produits pétroliers, le charbon et le gaz butane « représentent 88 % de l’énergie consommée » indique la préfecture de La Réunion. La production d’électricité (47 %) et le transport routier (34 %) sont les principaux secteurs consommateurs d’énergie fossile. L’île exploite aussi ses ressources locales : la biomasse, le soleil, l’eau et le vent et les énergies de récupération comme la valorisation des huiles usagées qui représente environ 12 % de l’énergie primaire consommée.

Construire une autonomie énergétique

Ce projet confié par Ileva, le syndicat mixte regroupant trois intercommunalités du sud et de l’ouest de l’île et plus de 520 000 habitants, à Paprec, verra la mise en place d’un pôle de trois filières de valorisation des déchets : le tri des matières recyclables, la méthanisation des biodéchets et la valorisation énergétique des combustibles solides de récupération (CSR) issus des déchets non recyclables au sein d’une unité de valorisation énergétique. « Cette chaîne a pour objectif de transformer les refus de tri en combustibles » indique Paprec. Ce pôle, qui représente un investissement de 200 millions d’euros pour la collectivité, va gérer 60 % des déchets des habitants de La Réunion, depuis  son site de Pierrefonds, près de Saint-Pierre. Sur les 145 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles auparavant enfouies, « 130 000 seront désormais valorisées grâce à ce site multi-filières » indique Paprec.

Une valorisation sous diverses formes

Paprec Énergies va concevoir et construire une chaudière permettant la valorisation énergétique des CSR produits sur le pôle sous forme d’électricité et de chaleur permettant une autonomie énergétique sur le site mais aussi la fourniture de 121 000 MWh par an au réseau, soit l’équivalent de la consommation de 83 000 habitants, environ 10 % de la population. « Le plan prévoit 10 000 tonnes de bio déchets pour donner près de 8 500 tonnes par an de fertilisants organiques  et 1,8 MW de biogaz » indique Paprec Énergies.

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Publié le 21 mars 2024

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Photovoltaïque: TotalEnergies vise "8 à 9 GW" d'installations pour d'autres industriels d'ici 2030

TotalEnergies se lance résolument dans le domaine des énergies renouvelables en mettant l'accent sur l'installation de panneaux solaires pour les entreprises désireuses de réduire leur empreinte carbone ou de sécuriser leur approvisionnement électrique. Avec déjà plus de 1,5 gigawatt (GW) de contrats d'achat d'électricité signés, le géant énergétique vise à atteindre entre 8 et 9 GW d'ici 2030, démontrant ainsi son engagement en faveur de la transition énergétique.

Cette initiative s'étend à l'échelle mondiale, avec une forte présence en Asie où 60% de l'activité de production d'électricité renouvelable sur site industriel est concentrée. Cependant, le groupe s'engage également à étendre son empreinte en Europe et aux États-Unis, soulignant ainsi son engagement à lutter contre le changement climatique à l'échelle mondiale.

Les contrats signés jusqu'à présent sont de taille modeste, avec une moyenne d'environ 2 mégawatts, mais ils représentent un progrès significatif vers une économie plus verte. Ces installations permettent aux entreprises clientes de couvrir environ 20% de leur consommation électrique, offrant des prix stables et prévisibles qui contribuent à lisser leur demande énergétique.

Outre son propre développement, TotalEnergies a également conclu des partenariats stratégiques avec des acteurs majeurs tels que le cimentier Holcim en Belgique, Veolia à Oman et des entreprises en Indonésie pour la construction de centrales solaires destinées à alimenter diverses installations industrielles.

Ces initiatives témoignent d'une évolution majeure dans le secteur de l'énergie, où les géants traditionnels comme TotalEnergies adoptent des approches plus durables et axées sur les énergies renouvelables. En contribuant à la réduction des émissions de carbone et en offrant des solutions d'approvisionnement énergétique alternatives, ces entreprises jouent un rôle crucial dans la transition vers un avenir énergétique plus propre et plus durable.

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Publié le 18 mars 2024

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Des bactéries modifiées pour capter plus de CO2.

Des chercheurs de l’institut Max Planck en Allemagne pourraient bien avoir ouvert la voie à une nouvelle façon de capter du CO2 en misant sur une approche biologique du problème. Certaines bactéries captent le CO2 naturellement. Et si elles pouvaient continuer de le faire, mais 10 fois plus efficacement ? Regardons cela de plus près.

Les bactéries sont essentielles à la captation de CO2 sur terre.

Les forêts captent à elles seules près de 16 gigatonnes de CO2 par an, ce qui correspond à 3 fois les émissions liées à l’activité humaine chaque année. Mais les forêts ne sont qu’une infime fraction de l’activité biologique sur terre et de sa capacité à séquestrer du carbone.

Si on élargit à l’ensemble des formes de vies capables de capter du carbone, on parvient à un chiffre bien plus élevé : 380 gigatonnes par an. (source : Nature). Il ne faut donc pas ignorer ce qu’on ne voit pas et les bactéries ont un rôle fondamental à jouer dans ce processus.

Le cycle THETA pour booster la captation de CO2 par les bactéries.

Tout au long de l’évolution, des méthodes de captation de carbone ont été affinées par ces micro-organismes, mais selon les scientifiques de l’institut Max Planck, leur rendement pourrait encore être amélioré… Et pas qu’un peu !

En misant sur la progression des connaissances en microbiologie, ces chercheurs ont théorisé des dizaines de façons de capter du carbone que la nature n’avait pas envisagées.

C’est ainsi qu’ils se sont lancés dans l’entreprise ambitieuse de mettre à l’épreuve leur théorie en implémentant dans une bactérie bien connue (E.Coli) la capacité de capter du carbone sans que cela n’affecte les autres organismes, ou même sans que cela n’impacte les capacités normales de l’hôte.

Le cycle THETA, théorisé par les chercheurs, a été mis en application dans la bactérie in vitro et comprend l’ensemble des étapes chimiques qui permettent d’aboutir à une fixation du CO2 et à sa transformation en d’autres éléments potentiellement utiles.

Si des avancées telles que celles-ci ouvrent des possibilités intéressantes en matière de captation carbone, rien ne garantit qu’elles aboutiront à des applications industrielles qui pourraient avoir un impact réel sur le réchauffement climatique. En revanche, une combinaison de solutions éprouvées peut avoir un impact positif, que ce soit pour réduire les émissions de CO2 ou pour en capter davantage : l’isolation des bâtiments pour consommer moins, la protection des forêts existantes et la plantation de nouvelles pour capter plus.

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Publié le 11 mars 2024

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Augmentation de la production de gaz au Qatar

Afrique : le continent nouvel acteur majeur d'exportation de GNL ?

La plateforme d’investissement mondial Energy Capital & Power montre comment le continent africain pourrait progressivement devenir un acteur important de l’exportation de GNL.

Tout d’abord, le Mozambique et son projet Coral Sul LNG, a livré sa première expédition de GNL vers la Croatie au quatrième trimestre de l’année 2022. La capacité de liquéfaction de gaz du pays est de 3,4 millions de tonnes par an. Le Mozambique devrait extraire et produire 450 milliards de mᶾ de gaz.

La Mauritanie et le Sénégal développent une initiative commune : le Greater Tortue Ahmeyim. Il traverse la frontière entre les deux pays et sa construction est sur le point de s’achever. La première expédition vers l’Europe est prévue pour le troisième trimestre de 2024. Dans sa première phase, le projet devrait permettre une production de 2,3 millions de tonnes par an de gaz. Une production qui montera à 10 millions de tonnes par an, à terme.

Enfin, la Tanzanie avec ses 17 000 milliards de mᶾ de réserve de gaz pourrait devenir une plaque tournante des exportations de GNL. Son projet Tanzanie LNG est mis sur pied pour s’assurer que cette possibilité devienne réalité. Le début de l’expédition est prévu pour 2030 et la production de GNL servira autant à l’usage domestique qu’à l’exportation vers les marchés asiatique et européen, essentiellement.

Canada : l’Alberta impose des restrictions aux énergies renouvelables

Dans un communiqué du 28 février, L’Alberta prévoit d’imposer des règles strictes concernant les nouveaux projets d’énergies renouvelables jugés « peu fiables ». La Première ministre de la région, Danielle Smith, justifie cette décision : « Nous devons nous assurer que nous ne sacrifions pas nos rendements agricoles futurs, les dollars du tourisme ou des paysages à couper le souffle pour accélérer le développement des énergies renouvelables ».

Elle précise que les nouveaux projets ne seront pas autorisés sur les terres agricoles de premier choix et qu’une zone tampon de 35 Km sera également mise en place autour de certains paysages.

L’Alberta, province riche en pétrole et en gaz, s’oppose régulièrement aux politiques climatiques du gouvernement de Justin Trudeau. La province est entrée en bras de fer avec le gouvernement sur le projet de loi canadien visant un réseau électrique « propre » pour 2035.

Qatar : expansion d’un champ gazier géant

Le 25 février, le Qatar, par la voix de son ministre de l’Energie Saad al-Kaabi, a annoncé l’expansion du champ de North Field West, le plus grand gisement de gaz naturel au monde. Cette expansion devrait permettre un accroissement de la production qui représentera une augmentation de 85% par rapport aux niveaux actuels de production. Ainsi la nouvelle capacité sera de 142 millions de tonnes par an d’ici 2030, avec +16 millions de tonnes supplémentaires de GNL.

Plusieurs facteurs expliquent cette initiative. Tout d’abord, l’annonce des contrats d’approvisionnement à long terme. Qu’il s’agisse des 1,5 millions de tonnes de GNL/an pendant 15 ans, au Bangladesh ; ou des 7,5 millions de tonnes de GNL/an pendant 20 ans, en Inde (avec première livraison pour mai 2028).

Ensuite, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a deux ans, a fait du Qatar -qui est déjà l’un des principaux producteurs de GNL au monde- l’une des destinations privilégiées de la demande européenne. Les marchés principaux du Qatar restent la Chine, le Japon et la Corée du sud.

« La nouvelle expansion sera terminée avant la fin de la décennie », assure le ministre de l’Energie.

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Publié le 11 mars 2024

Actu

Biogaz : L'Alliance Aventech-Prodeval : Accélérer l'Avènement du Biométhane en France

Au cours des dernières années, le potentiel du biogaz en France a connu une croissance exponentielle, principalement grâce à l'implication dynamique du monde agricole et à l'émergence de plus de 500 entreprises françaises dédiées à cette filière. L'Union stratégique entre Aventech et Prodeval, baptisée "Alliance", incarne la fusion de compétences exceptionnelles de deux joyaux industriels français. Alors que le premier excelle dans la conception et la fabrication d'équipements électriques et industriels critiques, le second se distingue dans le traitement et la valorisation du biogaz.

Une Usine High-Tech pour Révolutionner le Marché:
L'Alliance vise à propulser la filière du biométhane vers la maturité industrielle, répondant ainsi aux impératifs de décarbonation et de souveraineté énergétique. La concrétisation de cette vision se matérialisera à la fin de l'année 2024 avec l'inauguration d'une usine high-tech de 20 000 m² au cœur de la Drôme, sur le site de Rovaltain. Cette usine, fruit de la collaboration entre Aventech et Prodeval, promet une révolution dans le marché du biogaz grâce à des épurateurs et des liquéfacteurs de CO2, une solution innovante et inédite de production standardisée à l'échelle mondiale.

Défis et Opportunités:
L'industrialisation du biométhane en France est un défi ambitieux, mais l'Alliance affirme sa détermination à contribuer au développement de cette filière naissante. La nouvelle usine sera le foyer de la production des unités d'épuration du biogaz et de liquéfaction de CO2, avec une capacité de fabrication qui triple pour atteindre près de 450 unités par an. Cela s'inscrit dans une stratégie visant à construire un écosystème industriel en France, favorisant la production de masse et réduisant à terme les coûts de production.

Vision Globale et Marchés Prometteurs:
La filière du biométhane en France, bien qu'à ses débuts industriels, présente un potentiel financier considérable. Avec des marchés particulièrement favorables en Amérique du Nord, en Europe, en Inde et au Brésil, l'Alliance est positionnée pour jouer un rôle majeur dans la croissance de cette industrie. L'accent mis sur la normalisation et la standardisation des processus illustre l'engagement des partenaires envers l'efficacité opérationnelle et l'exportabilité des solutions développées.

Création d'Emplois Locaux et Impact Régional:
L'usine à Rovaltain, sur le territoire de Valence Romans Agglo, créera près de 150 emplois au cours des trois prochaines années. Les deux chefs d'entreprise, Sébastien Cerise d'Aventech et Sébastien Paolozzi de Prodeval, soulignent l'importance de cette initiative pour revitaliser les filières industrielles françaises et travailler en étroite collaboration avec le tissu éducatif local.

Perspectives et Appel à une Vision Politique à Long Terme:
Alors que l'Alliance s'apprête à concrétiser son projet, les deux Sébastien insistent sur la nécessité d'une vision politique à long terme. Ils soulignent que le secteur énergétique et industriel ne peut plus fonctionner avec des "stop and go", appelant à une approche courageuse pour le développement du biométhane et des énergies renouvelables en général.

Dans la Drôme, la construction de l'usine a déjà commencé, symbolisant un pas de plus vers l'avenir prometteur du biométhane en France. L'Alliance Aventech-Prodeval se positionne comme un catalyseur de l'industrialisation de cette filière, avec l'objectif ambitieux de faire de la France un leader mondial dans le domaine du biométhane.

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Publié le 07 mars 2024

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Dispositif d'aide énergétique pour les TPE et PME prolongé en 2024

Dans un contexte où les coûts de l'électricité connaissent une augmentation notable, le gouvernement français maintient son engagement à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) face à ces défis énergétiques. L'année 2024 voit ainsi la reconduction du dispositif gouvernemental visant à alléger le fardeau financier lié à l'électricité pour ces entreprises, avec des ajustements pour mieux répondre à leurs besoins spécifiques.

Le 1er février 2024, une hausse significative des tarifs de l'électricité a été mise en place, touchant à la fois les particuliers et les entreprises, avec une augmentation de 8,6 % sur les tarifs de base et de 9,8 % sur les tarifs heures pleines et heures creuses. En réponse à cette situation, le gouvernement prolonge et améliore les dispositifs d'aide existants.

Pour les petites entreprises (TPE) ayant une puissance de compteur électrique inférieure ou égale à 36 kVA, le bouclier tarifaire est maintenu avec un plafond de prix fixé à 280 € le mégawatt/heure. Cette mesure vise à garantir la stabilité financière en limitant les coûts de l'électricité pour ces entreprises. Au-delà de 36 kVA, les TPE et les PME de plus de 10 salariés peuvent bénéficier de l'amortisseur électricité, où l'État prend en charge une part importante des coûts énergétiques.

Le bouclier tarifaire, déployé en 2021, est prolongé jusqu'en février 2025 avec des ajustements, tandis que l'amortisseur électrique est prolongé avec certaines modifications, notamment une prise en charge accrue par l'État et l'absence de plafond fixe pour l'aide.

Quelles sont les conditions d’éligibilité en 2024 ?

Pour bénéficier de cette aide, les entreprises doivent répondre à certaines conditions :

1.       Être une TPE ou une PME employant moins de 250 salariés.

2.       Ne pas être éligible à la garantie de 280 €/MWh.

3.       Avoir signé un contrat avant le 30 juin 2023 et qu’il soit toujours en vigueur en 2024.

4.       Avoir un compteur électrique d’une puissance supérieure à 36 kVA.

Les entreprises éligibles bénéficieront automatiquement de ces aides si elles remplissent les conditions requises, tandis que d'autres solutions peuvent être explorées auprès des fournisseurs ou des autorités pour soulager les charges financières liées à l'énergie. Pour les entreprises éligibles en 2024 et n’ayant pas bénéficié de l’aide en 2023, devront fournir une attestation sur l’honneur à leur fournisseur d’électricité.

En maintenant ces dispositifs d'aide énergétique, le gouvernement français réaffirme son engagement à soutenir les entreprises dans un environnement énergétique en évolution, contribuant ainsi à garantir une transition énergétique plus durable et équitable pour tous.

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Publié le 26 février 2024

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La France prévoit la construction de deux usines géantes pour produire des panneaux solaires

La France s'engage résolument vers une transition énergétique avec l'annonce récente du ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, lors d'une visite à Marcoussis, concernant la construction de deux usines de production de panneaux photovoltaïques d'ici 2025. Ces deux projets de giga-factories, localisés à Sarreguemines et Fos-sur-Mer, devraient permettre de produire jusqu'à 15 GW de panneaux solaires.

Le projet de giga-usine solaire de Sarreguemines est piloté par le consortium Holosolis, regroupant des acteurs majeurs tels que EIT InnoEnergy, le développeur solaire TSE, et le groupe immobilier IDEC. Sa capacité de production devrait atteindre 7 GW par an, avec un démarrage de la production prévu pour 2025. De manière similaire, la giga-usine solaire de Fos-sur-Mer, portée par la société Carbon, suivra un calendrier et une capacité de production identiques.

Cette initiative marque un tournant majeur dans la stratégie énergétique de la France, visant à accroître l'autonomie énergétique du pays tout en réduisant son empreinte carbone. En investissant dans la production de panneaux solaires à grande échelle, la France se positionne comme un leader dans le domaine des énergies renouvelables, tout en créant des emplois et stimulant l'innovation dans le secteur.

En investissant dans des infrastructures de production de pointe, la France affirme sa volonté de devenir un acteur majeur de la transition énergétique mondiale, tout en renforçant son indépendance énergétique et en créant des opportunités économiques durables pour les générations futures.

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Publié le 22 février 2024

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L'hydrogène vert s'installe à Toulouse et dans son aéroport

La station d'hydrogène renouvelable de Toulouse-Blagnac, inaugurée en décembre 2023, constitue une initiative novatrice autour d'un aéroport, produisant chaque jour plus de 400 kg d'hydrogène renouvelable pour alimenter jusqu'à 200 véhicules utilitaires légers ou une vingtaine de bus desservant l'aéroport. Située sur le site aéroportuaire, cette station de production et distribution d'hydrogène renouvelable est la première en Europe dans une zone aéroportuaire. À partir de janvier 2024, l'électrolyseur, qui produit de l'hydrogène, sera alimenté à 100% en électricité renouvelable locale provenant de la ferme agrivoltaïque de Fanjeaux (Aude) et des barrages hydro-électriques des Pyrénées. La station dispose de deux bornes de distribution. La première, près de l'aéroport, alimente les véhicules légers et les bus navettes pour les voyageurs et les employés d'Airbus. La seconde, sur le tarmac, recharge les tracteurs d'avions et les groupes électrogènes utilisés pour alimenter les avions sur les pistes. En cas de surproduction, la station dispose d'une zone d'exportation pour acheminer l'hydrogène renouvelable vers des industries locales ou pour alimenter les groupes électrogènes lors d'événements. Elle est également équipée pour recevoir de l'hydrogène renouvelable produit ailleurs en France. Le projet est porté par la société HYPORT, avec une participation de 51% d'ENGIE Solutions et 49% de l'Agence Régionale Energie Climat (AREC) Occitanie. Les équipes d'ENGIE Solutions ont construit et supervisent la station. L'ADEME et la Région Occitanie ont contribué au financement, soutenant l'objectif de l'aéroport de Toulouse-Blagnac d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. L'hydrogène vert, produit par électrolyse de l'eau à partir d'électricité renouvelable, est considéré comme une énergie d'avenir. Il peut être utilisé dans les transports sans émissions de CO2, d'oxyde de soufre ou de particules fines, émettant uniquement de la vapeur d'eau. Ses avantages ont conduit la France à investir 8,9 milliards d'euros d'ici 2030 pour développer la filière d'hydrogène renouvelable sur son territoire.
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Publié le 10 janvier 2024

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Renouvelable : la place du bois en France vu par l'ADEME

Le bois énergie occupe la première place parmi les énergies renouvelables consommées en France, principalement en raison de son coût abordable. Cependant, son utilisation engendre des impacts environnementaux, sur lesquels l'Ademe formule des recommandations visant à les atténuer, comme indiqué dans un avis publié le 20 novembre. En chiffres, le bois énergie représente environ 33% de la consommation d'énergie primaire renouvelable en France, et constitue 66% de la chaleur renouvelable, dépassant largement d'autres sources d'énergies renouvelables. Le territoire métropolitain, couvert à hauteur d'un tiers par des forêts, fait de la France le quatrième pays le plus boisé en Europe. Près de 68% des volumes de bois prélevés en France sont utilisés pour la production d'énergie, directement ou indirectement. L'Ademe souligne également que 25% des foyers en France, soit 7 millions de ménages, utilisent le bois comme source de chauffage individuel via des dispositifs tels que poêles, chaudières, ou inserts. En dépit de ses avantages, le bois énergie génère des impacts négatifs, principalement en termes de qualité de l'air, représentant le principal contributeur (64%) aux émissions annuelles de particules fines (PM2,5). Pour atténuer ces impacts, l'Ademe recommande le renforcement de l'isolation des bâtiments, l'accélération du remplacement des anciens appareils de chauffage par des équipements performants, la sensibilisation des utilisateurs aux bonnes pratiques, et le soutien à la recherche sur les émissions de polluants et à l'innovation des performances des appareils. Dans les régions les plus touchées par la pollution liée au chauffage au bois, l'Ademe préconise d'éviter l'installation de nouveaux appareils de chauffage au bois bûche, sauf pour remplacer des équipements anciens par des équipements plus performants.
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Publié le 10 janvier 2024

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Renouvelable : l'incroyable parc offshore se trouve en Europe

Le plus vaste parc éolien offshore en construction au monde, Dogger Bank, situé en mer du Nord, a injecté de l'électricité pour la première fois dans le réseau britannique, ont annoncé les exploitants SSE et Equinor le 10 octobre. Ce projet titanesque, composé de 277 éoliennes réparties en trois phases (Dogger Bank A, B et C), totalise une puissance cumulée de 3,6 GW. Installée à environ 130 km au large des côtes du Yorkshire, la première éolienne Haliade-X de 13 MW a récemment commencé à produire de l'électricité, marquant une étape majeure vers l'achèvement de Dogger Bank. À terme, ce parc deviendra le plus grand parc éolien offshore au monde, dépassant de plus du double le plus grand parc actuellement en opération en mer. La durée de vie attendue du parc de Dogger Bank est de 35 ans.
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Publié le 10 janvier 2024

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La situation du parc nucléaire français s'améliore.

Dans la nuit de mardi à mercredi, un réacteur nucléaire supplémentaire a été intégré au réseau de RTE, portant le nombre total de réacteurs opérationnels à 47, soit une augmentation de cinq depuis janvier 2023. Cette opération, planifiée à l'avance et indépendante de la vague de froid actuelle en France, vise à permettre au pays d'atteindre le plus grand nombre de réacteurs en fonctionnement depuis l'hiver 2022, marqué par le début de la crise de la corrosion sous contrainte fin 2021. Cette augmentation porte la puissance du parc nucléaire français à "plus de 50 GW", représentant plus de 80% de la puissance installée. Malgré une légère augmentation de la consommation électrique par rapport aux semaines précédentes, la journée est classée EcoWatt vert, sans alerte pour la sécurité d'approvisionnement, selon RTE. La consommation électrique de ce début d'année maintient la tendance à la baisse observée depuis l'hiver 2022-2023. Les centrales hydrauliques devraient constituer la deuxième source de production d'électricité ce mercredi. Les prévisions indiquent que la France pourrait importer environ 5 GW d'électricité à midi et plus de 3 GW à 19h00, une situation considérée comme normale en période hivernale par RTE. Mardi, en réponse à la vague de froid, la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) de notre partenaire GazelEnergie a repris la production d'électricité pour la première fois en un an, selon sa direction.
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Publié le 10 janvier 2024

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TURPE 6 : l'actualisation des tarifications pour l'utilisation des réseaux publics d'électricité

Le TURPE (Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Électricité) est un tarif payé par les fournisseurs d'énergie et répercuté sur les factures des consommateurs pour financer l'acheminement de l'électricité. Révisé tous les quatre ans par la CRE, le TURPE 6, en vigueur de 2021 à 2025, vise à couvrir les coûts de transport tout en tenant compte des enjeux de transition énergétique. Le TURPE 6 introduit des changements significatifs, notamment une hausse des tarifs étalée de 2021 à 2025, une augmentation de la part fixe dans le calcul du TURPE, la prise en compte des économies liées aux compteurs Linky, et la suppression progressive des options heures pleines/heures creuses pour les entreprises de moins de 36 kVA. La révision du TURPE engendre une modification de la structure tarifaire, favorisant les profils à forte consommation en pointe au détriment des autres. La Contribution Tarifaire Acheminement (CTA), liée au TURPE, augmente également. La CRE prévoit des hausses tarifaires moyennes de 1,57% par an pour RTE et de 1,39% par an pour Enedis, avec un impact estimé d'environ 15 € par an sur la facture d'un particulier en 2024. Des évolutions spécifiques sont notées pour le TURPE 6 HTA/BT (particuliers et professionnels) et le TURPE 6 HTB (grandes entreprises et collectivités). La CRE justifie ces ajustements par l'inflation prévisionnelle, un coefficient d'évolution annuelle, et un coefficient d'apurement du Compte de régularisation des charges et des produits (CRCP). Enedis, confronté à des défis liés aux énergies renouvelables, aux nouvelles habitudes de consommation, et au déploiement des compteurs Linky, voit ses coûts augmenter. Cette augmentation est estimée à plus de 1 milliard d'euros entre 2019 et 2021. Certains profils de consommation, notamment les entreprises fortement consommatrices, sont plus affectés par le TURPE 6. Pour estimer la part du TURPE dans leur facture, les consommateurs peuvent utiliser une calculatrice en ligne mise en place par la CRE. Le TURPE représente environ un tiers de la facture totale du consommateur et est basé sur quatre principes fondamentaux, incluant la péréquation tarifaire, le principe du timbre-poste, la tarification selon la puissance et l'énergie soutirée, et l'horosaisonnalité.
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Publié le 10 janvier 2024

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Le taux d’écrêtement de l’ARENH en 2024 connu

Le 1er décembre 2023, la Commission de Régulation de l'Énergie (CRE) a annoncé que, suite au guichet Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique (ARENH), les fournisseurs alternatifs ont exprimé une demande totale de 130,41 térawattheures (TWh). En conséquence, le taux d'écrêtement de l'ARENH pour l'année 2024 est ajusté à 23,32%, permettant à chaque fournisseur de recevoir 76,68% de son quota d'accès à l'ARENH. Écrêtement de l'ARENH et hausse des prix : L'ARENH est plafonné à 100 TWh. Lorsque les demandes dépassent cette quantité prévue par l'État, les fournisseurs sont contraints de se procurer de l'électricité ailleurs. Selon EDF, chaque fournisseur "compense le volume d'ARENH écrêté en achetant ce volume d'électricité et la part capacité manquante (l'ARENH intégrant la part capacité associée) à prix de marché. Le prix du contrat de fourniture est donc modifié pour tenir compte de ces achats complémentaires sur le volume écrêté." Les fournisseurs peuvent négocier des prix avec des producteurs d'énergies vertes ou recourir aux marchés de gros, où les prix sont souvent plus élevés. En conséquence, un écrêtement de l'ARENH se traduit généralement par une hausse des factures d'électricité. C'est pourquoi de nombreux fournisseurs encouragent l'État à augmenter le plafond de l'ARENH à 150 TWh. Selon les acteurs alternatifs du marché, relever ce plafond leur permettrait d'obtenir 100% de leur demande et stabiliserait les prix. L'impact de l'ARENH sur les factures des professionnels : Le montant de l'ARENH a des répercussions sur les factures d'électricité des entreprises et des collectivités, influençant les tarifs de l'électricité. Examinons comment ce mécanisme affecte les dépenses des professionnels. Énergie nucléaire et calcul des tarifs réglementés de l'électricité : Tout d'abord, la CRE prend en considération le montant de l'ARENH pour établir le Tarif Réglementé de Vente (TRV) de l'électricité, également connu sous le nom de "Tarif Bleu" d'EDF, actuellement le tarif le plus largement souscrit en France. En tant que tarif de référence sur le marché, le TRV entraîne une partie du marché, notamment les offres à tarifs indexés. Les contrats d'électricité des professionnels peuvent ainsi varier en cas de hausse ou de baisse de l'ARENH.
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Publié le 10 janvier 2024

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TICGN - L'augmentation de la taxe fait mal !

À compter du 1er janvier 2024, la TICGN (Taxe Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel) a subi une augmentation significative, passant de 8,45 €/MWh à 16,37 €/MWh. Cette décision a été officialisée par un arrêté gouvernemental publié le 30 décembre 2023 au Journal Officiel. Notamment, le montant initial de la TICGN en 2023 était de 8,37 €/MWh. Le gouvernement a établi dans le projet de loi de financement que cette taxe ne devrait pas dépasser le seuil de 16,37 €/MWh. L'impact direct de cette augmentation se traduira par une hausse globale de 8 % des tarifs d'utilisation du transport de gaz, générant ainsi des revenus annuels estimés à environ 850 millions d'euros pour l'État. Cette mesure vise à soutenir la politique de transition énergétique, mettant fin au bouclier tarifaire gaz précédemment en place. Historique du prix de la TICGN : 2016 : 4,34 €/MWh 2017 : 5,88 €/MWh 2018 : 8,45 €/MWh 2019 : 8,45 €/MWh 2020 : 8,45 €/MWh 2021 : 8,43 €/MWh 2022 : 8,41 €/MWh 2023 : 8,37 €/MWh 2024 : 16,37 €/MWh
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Publié le 10 janvier 2024

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21/12/23 - Les cours de l'énergie à la baisse

Les prix du gaz continuent de baisser, principalement due à des stocks élevés en Europe, une offre stable et une diminution de l'activité économique. Malgré le début de la saison de chauffe, les prix du gaz continuent de diminuer, avec des variations telles que Cal-24 (-10,42%), Cal-25 (-7,30%), et Cal-26 (-4,70%) en date du 8 décembre 2023. La pression à la baisse sur les prix de l'électricité est également confirmée, influencée par la chute des prix du gaz et du carbone, ainsi que par une disponibilité nucléaire adéquate. Les prix à long terme de l'électricité montrent une tendance à la baisse, avec des variations telles que Cal-24 (-8,22%), Cal-25 (-8,36%), et Cal-26 (-4,27%) au 8 décembre 2023. En ce qui concerne le pétrole, les cours du Brent ont légèrement rebondi en fin de semaine, suite à des rappels de la Russie et de l'Arabie Saoudite sur l'importance du respect des réductions de production par tous les membres de l'OPEP +. Le prix du pétrole est indiqué à 75,84 $/b, avec une baisse de 3,85%. Par ailleurs, le marché du carbone continue de connaître une baisse, avec un recul de 5,32% du prix, évalué à 68,63 €/t au 8 décembre 2023. Cette tendance est attribuée à la perte de compétitivité des centrales à charbon face à la baisse des prix du gaz. Les données présentées incluent également les évolutions des prix sur une période d'un an et d'un mois pour le gaz, l'électricité, le pétrole et le carbone.
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Publié le 21 décembre 2023