Un territoire ultra dépendant des énergies fossiles
La dépendance énergétique de La Réunion est importante : les produits pétroliers, le charbon et le gaz butane « représentent 88 % de l’énergie consommée » indique la préfecture de La Réunion. La production d’électricité (47 %) et le transport routier (34 %) sont les principaux secteurs consommateurs d’énergie fossile. L’île exploite aussi ses ressources locales : la biomasse, le soleil, l’eau et le vent et les énergies de récupération comme la valorisation des huiles usagées qui représente environ 12 % de l’énergie primaire consommée.
Construire une autonomie énergétique
Ce projet confié par Ileva, le syndicat mixte regroupant trois intercommunalités du sud et de l’ouest de l’île et plus de 520 000 habitants, à Paprec, verra la mise en place d’un pôle de trois filières de valorisation des déchets : le tri des matières recyclables, la méthanisation des biodéchets et la valorisation énergétique des combustibles solides de récupération (CSR) issus des déchets non recyclables au sein d’une unité de valorisation énergétique. « Cette chaîne a pour objectif de transformer les refus de tri en combustibles » indique Paprec. Ce pôle, qui représente un investissement de 200 millions d’euros pour la collectivité, va gérer 60 % des déchets des habitants de La Réunion, depuis son site de Pierrefonds, près de Saint-Pierre. Sur les 145 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles auparavant enfouies, « 130 000 seront désormais valorisées grâce à ce site multi-filières » indique Paprec.
Une valorisation sous diverses formes
Paprec Énergies va concevoir et construire une chaudière permettant la valorisation énergétique des CSR produits sur le pôle sous forme d’électricité et de chaleur permettant une autonomie énergétique sur le site mais aussi la fourniture de 121 000 MWh par an au réseau, soit l’équivalent de la consommation de 83 000 habitants, environ 10 % de la population. « Le plan prévoit 10 000 tonnes de bio déchets pour donner près de 8 500 tonnes par an de fertilisants organiques et 1,8 MW de biogaz » indique Paprec Énergies.